Ce
jour-là, le parcours était tortueux, les sentiers imbibés. De nombreuses
flaques s'y étaient invitées, et telles des danseuses d'opéra, les
coureurs les plus précieux s'évertuaient à les contourner, à faire des
entrechats pour ne pas se mouiller. Ils craignaient de tacher leurs
belles tenues,toutes neuves, immaculées. Sans même s'en préoccuper,
Sylas, lui, avançait. Le sourire en bandoulière ; toute cette boue ne
faisait qu'amplifier son plaisir d'être là. Il bondissait à grands pas,
et les flaques implosaient, se déchiraient, et éparpillaient leur eau,
leur boue, çà et là sur son passage. Lorsque soudain, l'un de ces éclats
finit par atteindre la belle tenue de l'un de ces coureurs soucieux de
sauvegarder sa vertu. L'individu se mit alors à pester contre lui,
violemment. Il interpella Sylas, et avec véhémence, l'invita à être plus
prudent, à faire « ATTENTION, VOYONS ! » Sylas lui sourit,et,
calmement, s'excusa platement. Puis, il poursuivit son chemin, dans le
même élan.
Un peu plus tard, quelques kilomètres plus loin, Sylas s'installa confortablement sur un rocher. Il venait de traverser ce passage à gué, et dégoulinait de la tête au pied. Un petit bain que l'organisation leur avait imposé. Le chrono lui importait peu, et pour cause, il attendait ce coureur, le précieux; il voulait le voir, marcher sur l'eau...
Un peu plus tard, quelques kilomètres plus loin, Sylas s'installa confortablement sur un rocher. Il venait de traverser ce passage à gué, et dégoulinait de la tête au pied. Un petit bain que l'organisation leur avait imposé. Le chrono lui importait peu, et pour cause, il attendait ce coureur, le précieux; il voulait le voir, marcher sur l'eau...
Gribouille
Des Mots Dans La Sueur
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